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Zou ! Le blog d'isabelle Collombat
8 mai 2011

Le Prix des Incorruptibles jusqu'en Irlande

carteVoilà, je rentre de Dublin.

Je n'avais pas imaginé être, un jour, invitée à Dublin pour parler de mon roman "Quand mon frère reviendra". Je savoure tous ces moments inattendus, imprévus que m'amènent à vivre mes livres. Je les déguste lentement, à la petite cuillère. J'ignorais, le jour où j'ai appris la sélection de mon livre par le Prix des Incorruptibles que je voyagerai autant et aussi loin. Je profite pleinement de cette chance !

oscar_wildeA Dublin, je me suis sentie comme une enfant qui arrive à Paris pour la première fois et qui découvre la Tour Eiffel. Pour moi, l'Irlande, c'était une première, en effet. Les images que j'en avais étaient celles que m'avaient procuré la littérature et l'actualité.

Je suis arrivée mercredi tard dans la soirée, accueillie à l'aéroport par Dorothée, la prof de français du Lycée français de Dublin qui m'a invitée. Un peu plus tard, Mary, la dame du "Bed and Breakfast", m'offrait unefestival tasse de thé et me demandait en apprenant que j'étais écrivain :

Are you famous ?

J'ai souri en répondant. Au fil du temps, j'ai même appris à éclater de rire quand on me pose cette question. Comme si l'écriture n'avait d'intérêt que par cette possibilité qu'elle peut offrir de rendre célèbre.

 

 

entr_e_lyc_eJeudi 5 mai. Après un petit déjeuner irlandais, je file vers le lycée français de Dublin se trouve au sud de la ville dans un quartier vert et résidentiel de la capitale. Sur le chemin, attirée par des groupes lyc_ed'enfants, un peu étonnée malgré tout de voir une mosquée dans le parc, je rentre dans une école islamique par erreur et je rencontre Margot, une jeune Française sous un abri-bus qui me montre ma route. La jeune fille a un regard pétillant. C'est une lycéenne qui passe un an à Dublin dans une famille d'accueil irlandaise pour s'immerger dans un pays anglophone !

Mon programme m'inquiète un peu. La rencontre prévue avec une classe de troisième doit durer trois heures. Un record pour moi ! Trois heures pendant lesquelles je dois dialoguer avec lesexplore élèves sur mon travail et proposer un atelier d'écriture ! Finalement, la classe de troisième que je découvre ne compte que 16 élèves. Un tout petit groupe composé de jeunes Français en famille d'accueil, d'enfants de familles françaises installées en Irlande, de jeunes franco-irlandais, d'une Américano-irlandaise, etc.

Ils ont tous lu "Quand mon frère reviendra" et aussi "Chico Mendes : non à la déforestation".

Tout de suite, les questions fusent. Le petit groupe rebondit sur mes réponses, s'interroge sur le regard que je leur propose, réagit, proteste. Mission accomplie ! Après la récré qui marque la mi-temps de la rencontre, c'est l'heure de l'atelier d'écriture. Je m'appuie sur "Chico Mendes" car les élèves travaillent sur le thème de la forêt cette année. A mon grand étonnement, une fois les consignes données, les élèves, réunis en petits groupes, se mettent aussitôt à écrire. 

Quand Dorothée, la prof, m'indique que la rencontre est terminée, je suis très étonnée : le temps a filé et les trois heures ne m'ont pas paru longues !

busAprès-midi libre. Je monte dans un bus jaune à impérial et me retrouve dans le centre de Dublin. Plus de trois heures de marche dans les rues. Un régal.

old_city

  immeuble

 

 

 

 

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enfants

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familyVendredi 6 mai. Rebelote ce matin. Petit-déjeuner irlandais, marcheunesco jusqu'au lycée, rencontre avec Margot, cette adolescente française en famille d'accueil irlandaise pendant un an que je croise plusieurs fois dans la rue.

Ce matin, la durée de mon intervention est également de trois heures. J'appréhende un peu car, dans cette classe de quatrième que je rencontre, les élèves n'ont pas tous lu le même livre. Certains ont lu "Bienvenue à Goma", d'autres "Chico Mendes" et certains n'ont même pas lu un de mes livres. Mais l'expérience m'a appris qu'il faut faire confiance aux élèves et garder son calme, éviter les a-priori. Et c'est d'ailleurs le cas : les ados me posent beaucoup de questions. Ils écoutent aussi avec attention.

packingIls sont une vingtaine : une Égyptienne, des jumelles hispano-argentines, des jumeaux irlandais, deux Espagnols, des Franco-irlandais, des Françaises en famille d'accueil, etc. Leur niveau de français est assez inégal. Certains dont le français n'est pas la langue maternelle discutent même en anglais pendant l'atelier d'écriture ! La prof, Laurence, les ramène vers le français !

Là aussi, le temps file et les trois heures passent très vite. Il est bientôt temps pour moi de prendre la route de l'aéroport ! J'ai passé peu de temps à Dublin, mais ce court séjour a fait naître en moi des désirs, des projets. Et puis il y a toujours ces rencontres, ces échanges qui sont riches, parfois émouvantes. 

Demain, après l'Irlande, c'est en Bretagne que je vais passer quelques heures pour une nouvelle rencontre avec de jeunes lecteurs !

 

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