Droit des enfants et violence dans la famille

Ecouté ce midi le magistrat Luc Frémiot sur " target="_blank">France Inter. Le témoignage de cet homme, son engagement m'ont beaucoup impressionnée. Il a employé un langage clair, des mots justes.

Luc Frémiot est cet avocat général de la cour d'Assises de Douai qui, au printemps dernier, a demandé l'acquitement d'une femme, Alexandra Lange, 32 ans, jugée pour avoir tué son mari qui la battait depuis douze ans. Le 23 mars dernier, les jurés l'ont suvi.

L'histoire d'Alexandra (qu'elle raconte dans un livre publié par Michel Lafon) est évidemment un drame. Même acquittée, la jeune femme se sent malgré tout coupable, notamment à l'égard de ses enfants qui ont subi si longtemps les violences exercées par leur père sur elle, l'humiliant, la rabaissant, la détruisant à petit feu.

Luc Frémiot ne parle pas de violences conjugales, mais de violences intra-familiales. En effet, il n'oublie pas les enfants qui sont souvent les témoins, les otages de cette violence.

Aujourd'hui encore, les policiers et les gendarmes, à l'image de toute notre société, ne prennent pas assez en considération ces femmes qui osent venir jusqu'à eux pour leur demander de l'aide. Une gifle devrait déjà suffir à les alerter, indique Luc Frémiot. Dans ce domaine, le magistrat prône la tolérance zéro. En réalité, c'est aussi l'effet de ces violences sur les enfants que l'on refuse de prendre en compte. Pourtant, elles sont dévastatrices et durables comme l'indique la psychologue Nathalie Savard sur le site de l'Union Nationale des associations familiales (UNAF). 

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