Mon salon du livre à la cerise
Je déteste m'asseoir derrière une table et attendre que les gens passent et regardent mes livres. Parfois sans un mot, juste un sourire. Je déteste être là à devoir vendre mon travail. A côté de soi, il y a toujours des écrivains plus connus, plus prolifiques, plus vieux qui savent y faire pour appâter le client, le ferrer, le ligoter et pour vous en mettre plein la vue tout en ne cessant de parler d'eux.
De temps à autre, il faut savoir le reconnaître, c'est de là aussi que naît la rencontre.
Apparemment, je ne suis pas la seule auteure à avoir beaucoup de peine à me plier à l'exercice. Une figure obligée, paraît-il.
Avec le temps, je m'améliore, mais ma cuirasse n'est pas encore des plus imperméables et j'avoue que j'ai du mal à tenir derrière le stand.
Heureusement, il existe des moments délicieux, des moments d'exception. Comme samedi dernier dans le village de Bessenay, la capitale de la cerise, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Lyon.
J'avoue que j'avais accepté à reculons l'invitation de la bibliothèque, mais j'ai passé une matinée très agréable avec l'équipe de bénévoles de la bibliothèque qui m'ont impressionnée par leur engagement et leur gentillesse. Et avec les habitants de Bessenay curieux de découvrir mes livres, mon écriture, mon parcours.
Merci beaucoup et bravo !