Olivier Adam à Stuttgart
Samedi 16
mai
Je feuillette un magazine qui traîne dans ma chambre d’hôtel. Au milieu, des visages sur une double-page.
"Wir sind arbeitslos", littéralement "Nous sommes sans travail"
Dans
l’agenda culturel, j’apprends qu’Olivier Adam est venu faire une lecture au
début du mois à Stuttgart. J'aime beaucoup l'écriture d'Olivier Adam, sa noirceur. J'aime l'opiniâtreté de l'écrivain, une candeur malgré tout. Ses livres sont traduits en Allemagne, quelle
chance !
Keine Sorge, mir geht's gut
Je vais bien, ne t'en fais pas !
Je ne sais pas si Olivier Adam aime ça, aller ailleurs, quitter so pays et parler de ses livres. Beaucoup d'écrivains français ont ce privilège d'avoir un public en Allemagne. C'est formidable. Je ne sais pas si l'inverse est vrai : est-ce que des écrivains allemands sont invités en France ? Je veux dire en-dehors de Paris.
Dans mes réunions allemandes,
je discute avec des profs. Là, à midi, je parle avec Ulli.
On discute des systèmes français et allemands en matière d’éducation. Il me
raconte toutes les passerelles possibles pour un élève entre tel et tel type
d’enseignement, du technique à l’université. Il me semble que l’horizon est
plus dégagé pour les jeunes allemands, leur champ des possibles est largement
plus étendu. Néanmoins, Ulli trouve que notre système n’est pas si mal que ça,
que le sien a de gros défauts. Le fédéralisme allemand n’est pas si facile à
vivre. D’un Land à l’autre, les systèmes varient.