Le Prix des lycéens autrichiens
J'ai un peu lâché mon blog en même temps que je me suis détachée de l'écriture, peut-être pour mieux la retrouver.
Je m'en excuse auprès de ceux qui viennent régulièrement sur ce blog. Je leur ai fait faux bond.
Mais nous avons besoin de ça, parfois, de prendre nos distances avec ce que nous aimons. C'est comme ça, aussi, dans les histoires d'Amour. Il n'y a pas de recettes, mais il faut parfois prendre le temps. Ne plus se dépêcher, ne s'empresser de rien, juste contempler et regarder, vivre le présent, cette chose si difficile qui consiste à être tout simplement, à avoir les pieds plantés dans ce que nous vivons, sans nous tourner vers ce qui s'est passé et qui ne reviendra pas et sans attendre le futur qui nous est inconnu.
Et dans ces moments-là, ces moments blancs de détachement où la vie est plus importante que les livres, que les mots, que l'écriture, survient toujours l'inattendu, un geste, une rencontre qui donne un sens aux choses, qui nous délivre un peu de nos angoisses, qui nous encourage sur le chemin parfois rude de l'existence.
Il y a par exemple cette sélection de mon roman "Quand mon frère reviendra" dans le cadre du Prix des lycéens autrichiens. Dans les mois qui viennent, je vais avoir la chance d'entreprendre une tournée en Autriche. J'en suis très heureuse.
J'aime d'abord cette perspective d'entreprendre un voyage sans aucun but touristique.
Cela ne signifie pas que l'Autriche où je n'ai jamais mis les pieds ne m'intéresse pas. Bien, au contraire, je rêve de Vienne, de ses cafés, de sa beauté, des montagnes autrichiennes. Mais je préfère découvrir un pays où j'ai quelque chose à faire. Un travail, une réunion, un rendez-vous, un livre.
Comme dans "Le voyage en Arménie" de Guédiguian. Un merveilleux film. Anna (Ariane Ascaride), cardiologue à Marseille, quitte la France sur les traces de son père et se retrouve dans un pays qu'elle ne connaît pas et où elle va trouver bien plus que ce qu'elle avait imaginé.
Voyager avec un livre, c'est un luxe, un privilège rare que je savoure plainement.