Retour de Bretagne

Avec moins de 2000 habitants, Jugon-les-Lacs, entre Saint-Brieuc et Dinan, est loin d'être une métropole, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une bibliothèque dynamique. C'est là, entourée d'Anne-Sophie, la bibliothécaire, des bénévoles et de  lecteurs, que j'ai passé une partie de ma matinée de samedi, accueillie encore une fois par la musique jouée par deux charmantes flûtistes ! La majorité des participants étaient des adultes. Certains avaient lu mon livre. D'autres pas. Nous ne sommes interrogés sur ce qui distinguait "Quand mon frère reviendra", publié dans une collection pour adolescents, d'un livre pour adultes. Parfois, la frontière est ténue. L'idéal serait, pour moi, que mon livre soit partagé, qu'ados et parents le lisent ensemble et en discutent.

A la bibliothèque de Jugon-les-Lacs, un exemplaire de mon roman ira rejoindre le coin des ados, un autre sera rangé sur l'étagères des adultes. Que demander de mieux !

Comments

[Sebudandi]

Votre tournée en Bretagne, Isabelle, coincide pour moi avec une semaine de séjour en clinique pour une opération de hernie mal placée. Cela ne m'empêche pas cependant de partager votre plaisir renouvelé à l'occasion de ces rencontres avec le public.

Le déplacement en Bretagne a ceci de particulier. Il vous a permis cette fois de dialoguer avec des adultes sur un ouvrage destiné, en principe, à des adolescents. Ce qui a soulevé le débat sur le livre pour adultes ou pour seuls ado. J'avoue que la question m'a souvent effleuré.

Votre projet, votre style privilégient, de toute évidence, le public jeune. Mais cela n'empêche en rien les adultes de se plonger dans cette littérature, d'en tirer un profit personnel. Ne fût-ce que pour mieux maîtriser la manière d'appréhender le langage et l'analyse des préoccupations qui agitent les crises de l'adolescence. Beaucoup d'adultes, me semble-t-il, ont intérêt à en prendre de la graine.

Me vient à l'esprit une autre question. Votre tournée en Bretagne, peu après le périple enrichissant en Autriche, vous permet-elle d'esquisser des comparaisons entre les réactions de lycéens autrichiens et celles du jeune public francais ?

Il me semble, à la lumière de mon expérience personnelle d'apprendre le francais comme langue étrangère, cela déclenche chez les élèves un brin d'enthousiasme, une note de romantisme que l'on trouve moins souvent chez les élèves métropolitains. Est-ce que je me trompe ?