L'édito de Nicolas

Lors mon périple de jeudi à Nyons, au lycée Roumanille, Nicolas m'a donné l'édito qu'il avait écrit à propos de la déforestation. Pour être honnête, Nicolas a été un peu frustré par mon livre "Chico Mendes : Non à la déforestation". D'après ce que j'ai compris, il aurait aimé que j'aille encore plus loin, que je propose des solutions. J'ai expliqué à Nicolas que ce n'était pas vraiment l'objet de ce livre et qu'il s'insérait du reste dans une collection "Ceux qui ont dit non" qui a ses règles et son format. Évidemment, j'ai dû me tenir aux impératifs qui m'avaient été fixés, essentiellement dans la forme. Impossible en 90 pages de faire une encyclopédie sur la déforestation... Surtout que le sujet principal de mon livre concerne le combat de Chico Mendes. Pour moi, ce livre n'est pas un documentaire, mais avant tout un roman. Un roman qui doit permettre de se poser des questions...

Il me semble, d'ailleurs, que les livres de cette collection "Ceux qui ont dit non" doivent jouer le rôle de détonateur. En clair, donner l'envie au lecteur d'aller lui-même plus loin dans sa réflexion, dans ses interrogations. Chacun des livres de cette collection contient des graines qui vont faire germer l'indignation, la curiosité, l'étonnement...

Je pense qu'avant de lire mon livre, la déforestation était un sujet qui intéressait Nicolas. N'empêche, pour l'adulte que je suis, l'édito qu'il m'a montré est réjouissant. D'abord, parce que Nicolas a compris ce que signifiait dire NON et qu'il l'a exprimé. Je ne suis pas d'accord avec tout ce que propose Nicolas. Mais ce que j'apprécie dans sa réflexion, c'est sa façon d'établir des liens entre ce qui se passe ici et ailleurs. Il a compris tout l'enjeu de la lutte pour la préservation des forêts. C'est un combat qui nous concerne au quotidien, qui nous touche dans nos façons de vivre, de manger, de consommer, de penser, d'agir. C'est un combat politique dans le sens noble du mot et donc un combat essentiel.