Variations sur le même thème

Anicet Le Pors, ex-juge à la Cour nationale du droit d'asile, dans Télérama du 19 au 25 septembre : L'ancien ministre communiste rappelle "la tradition française de l'asile, depuis la Déclararion des droits de l'homme de 1789 et la Constitution de 1793, selon laquelle "le peuple français est l'ami et l'allié naturel des peuples libres (...). Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. Il le refuse aux tyrans". (...) En 2012, la France était la première destination des demandeurs d'asile en Europe, seulement derrière les Etats-Unis dans l'ensemble des pays développés. En 2014, elle n'était plus qu'en sixième position, loin derrière l'Allemagne, les Etats-Unis, la Turquie, la Suède, l'Italie."

Michelle du Réseau éducation sans frontières à Lyon dénonce ICI la condamnation à deux mois de prison de Ruth, arrivée de RDC en avril dernier avec sa soeur, et, plus largement, la criminalisation des jeunes migrants. "Depuis la mi-août, Ruth est le 3^ème cas d’emprisonnement de mineur isolé suite à un passage en comparution immédiate à Lyon." La jeune fille est accusée d'avoir menti sur son âge, condamnée sur la base de test osseux dont on connait bien les limites.

Sur France culture, ce documentaire consacré à "la présomption de minorité", passé il y a une dizaine de jours. 

A relire dans le journal L'HUMANITE ou sur Internet ICI, cette interview du psychanalyste Roland Gori.   Il faudrait reproduire ici plusieurs passages. J'en choisis deux : "Il faut en finir avec ces formes dégénérées que sont la démocratie du spectacle et la démocratie d’expertise légitimant une organisation sociale régulée par la financiarisation généralisée des activités humaines. Il faut redonner au politique toute sa place désertée au profit des règles technico-financières. Le politique est ce qui se construit par la parole, les œuvres, les services et les actions entre les humains, faute de quoi il n’y a que le « désert ». Désert d’une existence solitaire, atomisée, robotisée, où les « machines humaines » se connectent et interagissent, sans se rencontrer." Plus loin, Roland Gori cite Léon Blum :« Au moment des grandes crises publiques, il n’y a pas de mobile plus redoutable et plus pernicieux que la peur. Même quand c’est la peur d’avoir peur. Même quand c’est la peur de faire peur, d’autant plus qu’en ayant peur de faire peur, on crée la peur. »