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Zou ! Le blog d'isabelle Collombat
20 mai 2011

Cap au sud

Jeudi 19 mai, sur ma feuille de route, destination le Vaucluse et la Drôme.

J'effectue ce voyage dans le cadre du "Prix des Incorruptibles". Je vais donc essentiellement parler de Quand mon frère reviendra".

Je dois partir de chez moi à 5H15 si je veux attraper mon train pour le Sud. C'est un périple que j'entreprends aujourd'hui. Destination Sainte-Cécile-les-Vignes dans le Vaucluse ce matin et Nyons dans la Drôme cet après-midi. J'avoue que ce matin j'avance avec lenteur. Mardi, j'ai rencontré cinq classes de troisième, près de Lyon. 120 jeunes dans un amphithéâtre. Pourquoi pas ? Mais une minorité avait lu mon livre et je suis repartie déçue et un peu fâchée. Je m'en suis aussi voulue. Peut-être n'ai-je pas été assez claire : je ne rencontre que des jeunes qui ont lu mon livre. C'est une question de principe et de respect. S'ils n'ont pas lu, s'ils n'ont pas travaillé en classe, c'est comme s'ils se présentaient nus devant moi. Quelles questions poser ? Déjà le simple fait de rencontrer quelqu'un qu'on ne connaît pas est intimidant, déstabilisant... Alors, comment faire quand on ne sait pas de quoi il va être question ?

Ce matin, donc, j'aspire au repos. Je dois puiser en moi la force, l'énergie de me motiver d'avoir encore envie de parler de mes textes, de mon travail et souvent de moi. Encore un effort. J'arrive au bout de ma course.


Sainte-Cécile-les-Vignes.

Le collège Victor Schoelcher est flambant neuf. Façade rouge brique au milieu des vignes. Une classe de troisième m'attend dans le CDI avec leur prof de français. Frédérique, la documentaliste, m'avertit : ce ne sont pas tous des lecteurs. Je commence à avoir l'habitude de ce genre de mise en garde. Finalement, ce qui me gêne au début de notre rencontre, c'est que les élèves sortent les uns après les autres pour aller passer un oral d'histoire de l'art, une matière qui compte pour le brevet et qu'ils doivent passer évidemment juste au moment de nos rencontre ! Heureusement, le dérangement ne dure pas jusqu'à la fin ! Heureusement aussi, les élèves posent des questions, s'intéressent et ne se déconcentrent pas trop. Ils s'interrogent : ce que je fais dire à mes personnages, est-ce ce que je pense vraiment ? Par exemple, sur l'amour ? Alors, nous parlons d'amour, comment faire pour qu'il dure ? Nous parlons aussi de mon livre "Chico Mendes : non à la déforestation". Sainte-Cécile les Vignes n'est pas loin de Saint-Paul-Trois-Châteaux où a lieu depuis plusieurs semaines une série de manifestations autour de la collection "ceux qui ont dit non".

Je serai d'ailleurs présente samedi prochain à Saint-Paul-Trois-Châteaux.

Plus tard, nous nous retrouvons autour des gâteaux et des boisons qu'ils ont apportés. Je les trouve touchants.


Nyons,  nous arrivons en plein marché, des étalages partout, c'est fabuleux, l'ambiance d'un marché, ses cris, sesNyons
parfums, sa pagaille.

Dans la voiture, je suis avec trois élèves du collège de Suze-la-Rousse.Je m'arrêterai bien pour faire le plein d'huile d'olive, de miel, de fromages. Mais mon emploi du temps est serré. Au lycée Roumanille, les élèves sont déjà là, collégiens de troisième et lycéens de seconde qui pique-niquent dans le CDI. Nous nous retrouvons un peu plus tard. Nous sommes une trentaine à peine. Il n'y a dans la salle que des élèves volontaires, beaucoup de filles et trois ou quatre garçons seulement. L'échange est fructueux.  Ils s'interrogent, expriment des points de vue, écoutent. Mathieu lit un texte qu'il a écrit : il a imaginé une partie de mon récit du point de vue de Philippe. Son voisin m'interpelle sur la déforestation. Une fille lit le poème de Paul Eluard dont j'ai extrais quelques mots en exergue de mon roman "Quand mon frère reviendra". D'autres ne disent rien, mais je ne leur en veux pas. Nous sommes tous différents. Il y a des caractères qui sont dans l'écoute et l'observation. Ils sont pleinement présents, mais en silence. J'ai l'impression qu'ils me regardent tous avec des yeux grand ouverts. Quelque chose se passe. Certains me font des présent après notre dialogue : du jus d'abricot bio, de la tapenade, de l'huile d'olives... des spécialité de Nyons et de sa région. J'ai aussi droit à des cerises et à des olives. Leur gentillesse ne me laisse pas indifférente. Cela me donne du courage. Car, ensuite, j'ai plus d'une heure de car jusqu'à la gare de Montélimar... et je déteste ça !

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Commentaires
J
Bonjour, <br /> je suis une eleve de premiere au lycée Roumanille de Nyons.Je fais partie du club lecture.Malheureusement le jour de votre venue j'étais en voyage scolaire en Angleterre et aurais bien aimée vous rencontrée et me faire dedicacer un petit quelque chose.Voila je voulais savoir si je pouvais vous envoyer quelque chose pour vous le faire signer et parler de votre livre.<br /> Merci d'avance<br /> Joey
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I
Bonjour Nicolas,<br /> <br /> Tu verras sur mon blog ce matin (lundi 23 mai) ce que j'ai pensé de ton édito... Que du bien !<br /> <br /> Bon vent, Nicolas !<br /> <br /> Isabelle<br /> <br /> PS : peut-être pourrais-tu m'envoyer ton texte en fichier word ?
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N
Bonjour, <br /> <br /> Je suis Nicolas, (le voisin de Matthieu) qui vous à lu la lettre à Chicco Mendez. Comment avez vous trouvé mon édito?<br /> <br /> Merci d'avoir accepté de nous rencontrer,<br /> <br /> Nicolas
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