Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Zou ! Le blog d'isabelle Collombat
4 mai 2021

Quand des collégiens de 3ème se plongent dans "Bienvenue à Goma" et "La mémoire en blanc"

 

tempImageftVlQk

Un après-midi au collège Louis Dumont de Bellegarde-sur-Valserine, au pied des montagnes, tout près de la Suisse, à 40 kilomètres de Genève. Des collégiens de 3ème, la 3ème Simone Veil, ils arrivent, le dos droit, fiers, debout. Ils me dépassent tous d’une ou deux têtes. Ils ont mis en voix un poème de Primo Levi que je cite à la fin de mon roman, « Bienvenue à Goma », paru en 2008 aux éditions du Rouergue : « Noubliez pas que cela fut, Non, ne l’oubliez pas ». C’est impressionnant de les entendre tous ensemble, en choeur, puis tout à coup, séparément. Une seul voix retentit, puis deux et, à nouveau, tous, ils s'époumonnent. Ils sont magnifique, émouvants. Savent-ils à quel point je suis sensible aux voix ?

« On voulait qu’ils te donnent quelque chose avant de commencer la rencontre », m’explique Claire, la prof de français. Claire n'imagine pas à quel point ça me comble. Quatre mois qu'elle travaille en cours de français et au CDI avec ses élèves de troisième sur mes deux romans qui évoquent le génocide des Tutsi au Rwanda, « Bienvenue à Goma"  et « La mémoire en blanc ». Elle m’avoue une préférence pour le second quand ses 3èmes ont mis en avant le premier. Je me sens particulièrement honorée par son engagement et son enthousiasme.

tempImageQbOXti

9782364746688

Avec sa collègue documentaliste Mélanie, cela fait deux ans qu’elles tentent, toutes les deux, de me faire venir dans leur établissement. D'abord, il a fallu trouver des financements puis organiser un planning. On avait fini par se mettre d'accord. Mais, l’an dernier, le COVID m’a empêchée de venir rencontrer leurs élèves de 3ème, la 3ème Churchill, qui, m’a-t-elle dit, avait beaucoup aimé mes livres et s’étaient beaucoup investis. Certains avaient été profondément bousculés, ébranlés. J’avais d’ailleurs reçu des dessins et des poèmes qui en témoignaient.

Cette fois, ils ont écrit des textes et dessiné, rédigé des autoportraits et fabriqué d’autres couvertures pour mes livres. Je le vois à leurs yeux, même si les masques cachent leurs visages, ils écoutent avec attention les réponses à mes questions. Outre le génocide des Tutsi, on parle du journalisme et de mes personnages, de la liberté de la presse et de mes choix de narration.

tempImage6j7Oz5

tempImageC0lDDi

 

tempImage0Y99z8

tempImageIFHyTN

 

À la fin, ils sont nombreux à se faire dédicacer un de mes livres. Je regrette de ne pas pouvoir écrire une dédicace personnalisée pour chacun. Le temps a filé, l’après-midi est fini.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité