Après-midi à la bibliothèque d'Aubervilliers

C'est une classe de troisième bien tonique que je découvre, hier en tout début d'après-midi, en arrivant à la bibliothèque d'Aubervilliers, au nord de Paris. 

- C'est la première fois, pour vous, la banlieue ? me demande Frédérique.

Je hausse les épaules, je bafouille, m'emberlificote dans une réponse.

- Oui, enfin, la banlieue... Il n'y a pas qu'une seule banlieue. Chaque grande ville a sa périphérie en France.

Tout ça pour dire que  j'aime la diversité des rencontres que je fais d'un voyage à l'autre. Chacun son univers, son expérience, ses origines,  ses traditions, ses repères, ce qui n'empêche pas la curiosité, l'échange, le dialogue.

Les collégiens veulent savoir pourquoi j'ai eu l'idée de mettre un chat dans mon histoire, de l'appeler "No logo", pourquoi j'ai choisi ce genre de familles. On discute sur l'envie ou non de lire des livres tristes, l'intérêt même de le faire quand, autour de soi, rien ne va .

Et je découvre des jeunes qui lisent !

A voir les regards, les sourires, les silences hier, l'histoire que je raconte dans "Quand mon frère reviendra" n'est pas si éloignée de ce que vivent les ados d'Aubervilliers.