De retour de Belfort, mieux qu'un prix

Ce matin, dans ma boîte aux lettres, une grande enveloppe kraft avec une jolie surprise :

le dessin d'Enorha.

Chère Enorha,

tu ne peux pas t'imaginer à quel point ton dessin m'a fait plaisir. Je le trouve très beau. Tu as dû passer beaucoup de temps. Mon roman "Dans la peau des arbres" t'a visiblement touchée. J'en suis ravie et bouleversée.

Je te remercie de me l'avoir envoyé. Je vais en prendre soin.

Hier, à Belfort où je me suis rendue dans le cadre du Prix littéraire des collèges de Belfort, je n'ai pas gagné de prix.

Nous étions trois : Rachel Hausfater pour "Un soir, j'ai divorcé de mes parents", Pascal Maret (que j'ai enfin rencontrée... notre livre a souvent sélectionné pour les mêmes prix et nous ne nous connaissions pas !) pour "Le monde attend derrière la porte" et c'est cette dernière qui a emporté la majorité des suffrages des élèves de 4ème qui participaient à cette manifestation.

Je m'y attendais un petit peu. 

En revanche, j'ai été très surprise quand le documentaliste et le prof de français de l'institution Sainte-Marie où je suis intervenue l'après-midi m'ont confié que leur classe avait voté pour moi.

J'ai passé deux heures avec eux. Deux heures très agréables d'échange. A la fin, j'ai notamment rencontré une jeune fille qui écrit, presque chaque jour et qui a levé le doigt quand j'ai demandé si quelqu'un dans la classe avait envie de devenir écrivain.

Tu vois, chère Enorha, ce sont ces rencontres inattendues, pleines de surprise et d'étonnements, qui me font le plus plaisir, qui donnent du sens à mon travail. Et ton dessin illumine aujourd'hui ma journée...

Ce soir, je reprends le train. Destination : Saint-Paul Trois Châteaux où je vais retrouver Rachel Hausfater croisée à Belfort. Comme 12 autres auteurs, nous participons à une fête organisée en l'honneur de la collection d'Actes Sud Junior dirigée par Murielle Szac :

"Ceux qui ont dit non".

Comments

[Gaétan Sebudandi]

Mieux qu'un prix, en effet, ce beau cadeau. C'est la meilleure récompense possible, me semble-t-il, pour l'auteur de découvrir que son roman a éveillé l'instinct et chatouillé l'inspiration créatrice d'un autre artiste.

Bravo Enorha ! Isabelle méritait cette belle récompense.